ALERTE
A LA BETONISATION
DES TERRES AGRICOLES
ET DES ESPACES NATURELS
DANS LES PYRENEES ORIENTALES
A tous nos concitoyens du département,
Alors que les discours officiels appellent à stopper l’artificialisation des espaces naturels et
agricoles en France ( Loi Climat et résilience, votée le 21 aout 2021 par l’Assemblée nationale),
nous constatons, au contraire, que celle-ci progresse très rapidement dans notre département.
Infrastructures routières ou portuaires, zones commerciales et d’activité économique, lotissements,
parcs éoliens et photovoltaïque se multiplient de manière inquiétante sur tout le territoire.
A Céret, le conseil départemental soutient "quoi qu’il en coûte " (plus de 33 millions d'euros) et à
grand renfort de communication et de pression la construction d'un viaduc sur le Tech qui sera le
prétexte d'une urbanisation massive (plus 3000 habitants et près de 500 logements) et d'un vieux
projet mégalo de golf à 18 trous. Le tout sur des terres fertiles et dans un environnement encore
préservé.
A Montesquieu les Albères, 1200 habitants, on déplore un projet de 80 villas à flanc de
montagne et en bordure d'une zone Natura 2000 qui perturbera les espèces animales et le réseau
de veines hydrauliques, dans un contexte de sécheresse récurrente.
A Sorède, la mairie lance précipitamment une enquête publique afin de créer une ZAC sur 5
hectares de terres agricoles avec le soutien actif de la préfecture. Ce projet met en péril plusieurs
espèces nicheuses patrimoniales.Un autre projet veut imposer un "eco quartier" qui en fait détruira
des jardins familiaux existants.
A Argelès, la mairie envisage l’extension du port avec 250 anneaux supplémentaires, la
construction de 450 maisons sur une chênaie presque centenaire et déjà partiellement détruite,
une nouvelle ZAC ainsi que des opérations sur une zone humide. Ces aménagements sont
démesurés par rapport à la croissance démographique (+1300 habitants en 10 ans et 64% de
résidences secondaires).
A Port Vendres, la mairie encore une fois, envisage d’ouvrir à la construction tout un secteur
proche du rivage (les Tamarins et le pont de l’amour) en totale contradiction avec la loi Littoral.
A Villeneuve de la Raho, en pleine zone sèche, la municipalité autorise l'aménagement d'un golf
et à l'urbanisation des alentours.
A Thuir, une nouvelle zone commerciale super U a été construite sur un espace naturel, alors que la
ville comptait déjà 4 enseignes de supermarché.
Dans tout le Conflent, on ne compte plus les projets immobiliers sur les meilleures terres
agricoles de la plaine de Vinça, et tout autour de Prades comme à Codalet. Ces projets incluent
systématiquement des piscines individuelles qui font pression sur la nappe phréatique profonde.
A Marquixanes, le Préfet donne finalement un avis favorable à une déviation coûteuse (30
millions d’euros) et contestée, en dépit de la liaison ferroviaire et d’alternatives plus sobres tel que
le réaménagement de la route.
En Cerdagne, l’étalement urbain menace le plateau et des zones Natura 2000 à des fins de
tourisme de masse. Plusieurs projets sont actuellement attaqués au tribunal par des associations
locales.
Dans les Fenouillèdes, des éoliennes industrielles sont déjà installées dans un parc naturel au
mépris de la faune aviaire, du patrimoine bâti, du paysager ainsi que du bien-être des habitants. Un
projet de parc photovoltaïque de 15 ha sur un espace naturel a été freiné grâce aux nombreuses
oppositions, mais rien n’est définitivement acquis et le combat continue.