lundi 26 septembre 2022

Pyrénées-Orientales : Ils marchent contre la bétonisation du département


Publié le

Les manifestants, venus du département et d’ailleurs, se sont retrouvés ce samedi matin sur le pont du Diable, à Céret.

Ce samedi matin, était organisée à Céret une « grande marche citoyenne pour la protection des terres et du vivant », à l’appel de Bien vivre en Vallespir et coorganisée par Viure, une coordination d’associations départementales engagées pour l’environnement.

Plus de 30 associations du département ont participé à la manifestation, rejointes par quelques-unes de l’autre côté de la frontière.

« Nous menons aujourd’hui une résistance avec la coordination départementale de Viure, riche de toutes ses composantes, associations, mouvements, citoyens responsables et nos amis de la confédération paysanne qui travaillent pour nous nourrir, explique Daniel Bouix, le porte-parole. Elle est axée sur la protection des terres agricoles ou naturelles et la lutte contre le changement climatique. Le béton envahit notre territoire avec une frénésie dont nos élus sont complices et acteurs. Nous refusons et refuserons jusqu’au bout ce massacre organisé de notre Terre pour satisfaire l’appétit de quelques-uns. Il n’y a pas de planète B ».

"Préservons nos terres agricoles"

Dans le collimateur des manifestants, tous les projets d’étalement urbain du département, « lotissements, zones commerciales, ponts, routes et rocades, usine à bitume, opérations immobilières de luxe, golf, extension de quai », tout ce qui induirait en fait « une bétonisation, une destruction de zones naturelles ou agricoles, engendrerait du trafic ou accentuerait le manque d’eau ».

Une banderole indiquant « Qui sème le béton aura bientôt la dalle » a été suspendue sur le pont de l’ancienne voie ferrée par des activistes d’Extinction rébellion. Une autre accrochée sur le pont du diable disant « Préservons nos terres agricoles ».

Environ 450 personnes ont marché à travers Céret, avec pour consigne de n’occuper qu’un sens de circulation, le tout encadré par un dispositif policier. Le site du pont du Diable a été choisi comme lieu symbolique de départ, en rapport avec le projet du 4e pont de Céret qui a fortement cristallisé les contestations ces derniers mois.

Les manifestants ont arpenté le centre-ville jusqu’à la sous-préfecture et la mairie afin d’y déposer des motions. Avant de faire un pique-nique sous les marronniers près de la salle de l’Union.

La démonstration de force semble avoir satisfait les organisateurs « ne s’attendant pas à voir autant de monde ». Au prix toutefois d’embouteillages qui se sont formés avec plus de 2,5 km de voitures à l’arrêt entre Saint-Jean-Pla-de-Corts et le pont du Diable.

Éric Plouvin

 

dimanche 31 juillet 2022

Bilan de l'action Pablo Casals. Nous continuerons !




La Terre C'est Nos Oignons communique :

Bilan de l'action Pablo Casals. 

Nous continuerons !

Ce vendredi 29 juillet, près d’une centaine de personnes ont bloqué la route départementale menant de Prades (66) à l’Abbaye de St Michel de Cuxa afin de retarder le concert d’ouverture du festival de musique de chambre Pablo Casals, événement inaugural où se pressent chaque année de façon quasi-rituelle représentants de l’Etat, élus de tous horizons et autres notables du pays.

Pour les manifestant.e.s, il s’agissait de dénoncer l’artificialisation des terres agricoles dans le département des Pyrénées Orientales et au-delà, puis de faire savoir à celles et ceux qui prétendent décider à la place des habitant.e.s que nous ne les laisserons pas mener en toute tranquillité leur entreprise de bétonisation du territoire.

Malgré les tentatives d’intimidation d’une force gendarmesque grossissant au fil des minutes, les femmes, hommes et enfants qui ont participé à ce blocage ont jusqu’au bout conservé leur bonne humeur et leur détermination.

__________________


Ci-dessous le communiqué public rédigé pour l’occasion :

Communiqué de presse action « Pablo Casals »

29 juillet 2022 près de l’Abbaye St Michel de Cuxa (66)


Stop au béton, la terre brûle


Un jour, les musiciens ne joueront que sur un tas de cendres.

 
Face à l’ampleur des dégâts causés par la bétonisation des terres agricoles et la destruction des espaces naturels, pour répondre encore et encore aux injonctions d’une croissance sans limites, des habitant.e.s des Pyrénées Orientales ont décidé de retarder pour quelques instants le concert d’ouverture du festival national de musique de chambre Pablo Casals.

Objectif : exiger des élu.e.s, fonctionnaires, politiques et aménageurs du département venus (ou pas) assister à cette première de stopper tous les projets inutiles et imposés qui poursuivent une idéologie de développement à tout prix : routes, ponts, ports, entrepôts logistiques, centres commerciaux, lotissements…

Ils se multiplient frénétiquement, en ne prenant en compte ni la réalité climatique, ni l’état des ressources naturelles, ni notre souveraineté alimentaire, ni même les aspirations
des habitant.e.s.

Nous sommes navrés d’avoir perturbé cet évènement culturel de haute volée, si important pour les Catalans.

Toutefois, nos excuses n’iront que vers le public de simples citoyen.ne.s, les musicien.ne.s et les organisateurs.

En effet, les responsables restent celles et ceux qui acceptent, voire encouragent, l’artificialisation des terres, alors même que la Loi Climat votée en 2021 l’interdit.
Ces responsables sont maires, conseillers municipaux, conseillers départementaux, conseillers régionaux, préfets, anciens ministres, promoteurs immobiliers, chefs du BTP, architectes, urbanistes et aménageurs de tous poils…
Tous ne le sont pas. Mais ceux qui le sont se reconnaîtront en ces lignes.

L’avenir des terres vaut bien quelques minutes volées à Dvorak et Tchaïkovsky.

dimanche 26 juin 2022

Alerte dans les P-0 - Réunion publique jeudi 30 juin 2022 - 18h30 - Marquixanes

 

  JEUDI 30 JUIN à 

18h30

dans la salle des fêtes de Marquixanes 

(le long de la 116, à côté de la gare) 

pour continuer notre mobilisation contre
l'artificialisation des terres agricoles


A bientôt, l'été doit être chaud !


 


jeudi 28 avril 2022

ALERTE DANS LES P-O !

 ALERTE DANS LES P-O !

Lotissements, zones commerciales, parcs éoliens et photovoltaïques,
infrastructures routières et portuaires, projet de golf…

A l’appel du Collectif Els Brulls Terres Agricoles et de l’association
La Terre C’est Nos Oignons, !


STOP à la destruction des terres agricoles et des espaces naturels dans
le Conflent

RÉUNION PUBLIQUE SAMEDI 7 MAI 2022 - 17h00

ATELIER DE L’ENTONNOIR - PRADES

Projection d’un court-métrage discussion + plan d’action

Maintenant on décide et on agit!

avec le soutien du collectif Codal’Terre et de la coordination
départementale VIURE 

 


 

vendredi 11 mars 2022

Communiqué de Viure pour la défense des terres agricoles dans les Pyrénées Orientales

 

Communiqué VIURE

ALERTE 

A LA BETONISATION 

DES TERRES AGRICOLES

ET DES ESPACES NATURELS 

DANS LES PYRENEES ORIENTALES

 

A tous nos concitoyens du département,

Alors que les discours officiels appellent à stopper l’artificialisation des espaces naturels et agricoles en France ( Loi Climat et résilience, votée le 21 aout 2021 par l’Assemblée nationale), nous constatons, au contraire, que celle-ci progresse très rapidement dans notre département. Infrastructures routières ou portuaires, zones commerciales et d’activité économique, lotissements, parcs éoliens et photovoltaïque se multiplient de manière inquiétante sur tout le territoire.

A Céret, le conseil départemental soutient "quoi qu’il en coûte " (plus de 33 millions d'euros) et à grand renfort de communication et de pression la construction d'un viaduc sur le Tech qui sera le prétexte d'une urbanisation massive (plus 3000 habitants et près de 500 logements) et d'un vieux projet mégalo de golf à 18 trous. Le tout sur des terres fertiles et dans un environnement encore préservé.

A Montesquieu les Albères, 1200 habitants, on déplore un projet de 80 villas à flanc de montagne et en bordure d'une zone Natura 2000 qui perturbera les espèces animales et le réseau de veines hydrauliques, dans un contexte de sécheresse récurrente.


A Sorède, la mairie lance précipitamment une enquête publique afin de créer une ZAC sur 5 hectares de terres agricoles avec le soutien actif de la préfecture. Ce projet met en péril plusieurs espèces nicheuses patrimoniales.Un autre projet veut imposer un "eco quartier" qui en fait détruira des jardins familiaux existants.


A Argelès, la mairie envisage l’extension du port avec 250 anneaux supplémentaires, la construction de 450 maisons sur une chênaie presque centenaire et déjà partiellement détruite, une nouvelle ZAC ainsi que des opérations sur une zone humide. Ces aménagements sont démesurés par rapport à la croissance démographique (+1300 habitants en 10 ans et 64% de résidences secondaires).


A Port Vendres, la mairie encore une fois, envisage d’ouvrir à la construction tout un secteur proche du rivage (les Tamarins et le pont de l’amour) en totale contradiction avec la loi Littoral. 


 A Villeneuve de la Raho, en pleine zone sèche, la municipalité autorise l'aménagement d'un golf et à l'urbanisation des alentours.


A Thuir, une nouvelle zone commerciale super U a été construite sur un espace naturel, alors que la ville comptait déjà 4 enseignes de supermarché.


Dans tout le Conflent, on ne compte plus les projets immobiliers sur les meilleures terres agricoles de la plaine de Vinça, et tout autour de Prades comme à Codalet. Ces projets incluent systématiquement des piscines individuelles qui font pression sur la nappe phréatique profonde.


A Marquixanes, le Préfet donne finalement un avis favorable à une déviation coûteuse (30 millions d’euros) et contestée, en dépit de la liaison ferroviaire et d’alternatives plus sobres tel que le réaménagement de la route.


En Cerdagne, l’étalement urbain menace le plateau et des zones Natura 2000 à des fins de tourisme de masse. Plusieurs projets sont actuellement attaqués au tribunal par des associations locales.


Dans les Fenouillèdes, des éoliennes industrielles sont déjà installées dans un parc naturel au mépris de la faune aviaire, du patrimoine bâti, du paysager ainsi que du bien-être des habitants. Un projet de parc photovoltaïque de 15 ha sur un espace naturel a été freiné grâce aux nombreuses oppositions, mais rien n’est définitivement acquis et le combat continue.

La plaine de Rivesaltes, déjà bien défigurée par de nombreux hangars d'activité, accueille bientôt une nouvelle infrastructure Amazon que même les habitants du Gard n’ont pas voulue.


A cette urbanisation frénétique soutenue par certains élus et hauts fonctionnaires, s'ajoute le
projet de la future ligne TGV entre Montpellier et Perpignan, qui, pour gagner 1 heure de trajet, créera une balafre supplémentaire dans l'un des paysages les plus beaux de France.

La liste n’est pas exhaustive. Partout, sur les bords de route, vous voyez chaque jour de nouveaux panneaux publicitaires pour des programmes immobiliers inscrits dans des décors champêtres en réalité voués à être détruits.

Tous ces projets sont l’objet de PLUi (Plan local d’urbanisation intercommunal). Il s’agit de documents très complexes élaborés par quelques professionnels experts et validés par des élus sans réelle connaissance technique. Ce manque de transparence et d’accessibilité empêche tout débat de fond entre citoyens sur la pertinence des projets et soulève au final des résistances. D’autant plus que les consultations citoyennes ne sont pas prises en compte.

Les espaces naturels et les terres agricoles destinés à la destruction sont pourtant très précieux. Réservoirs de la biodiversité, ils garantissent nos futures ressources alimentaires. De plus, l’urbanisation entraine de nouvelles consommations d’eau alors que cette ressource est dramatiquement en baisse dans notre département qui entre dans sa deuxième année consécutive de sécheresse. De nombreux villages ont subi des coupures d’eau.

La politique urbaine des PO est une frénésie de chantiers sur tout le territoire, inspirée par une idéologie passéiste qui ne correspond ni aux nouvelles conditions climatiques, ni aux aspirations des habitants.

C’est pourquoi nous, associations et collectifs du département, nous vous engageons, vous nos concitoyens, à vous informer dans vos villages, à alerter et à rallier les groupes locaux qui résistent à ces chantiers afin que nous constituions un mouvement d’ampleur départementale et une force de propositions alternatives.

Nous vous enjoignons, vous les élus, à bien réfléchir à ce qui vous anime lorsque vous décidez de bétonner. Quels intérêts économiques particuliers soutenez-vous ? Quelle trace voulez-vous laisser sur le paysage et dans la mémoire collective ? Si certains d’entre vous ont déjà pris conscience des évolutions sociétales et climatiques qui font que de plus en plus de citoyens désirent être les acteurs de leur environnement proche, les autres devront l’être dans les années à venir.

« Le territoire français est le patrimoine commun de la nation » L 110 du code de l’urbanisme 


Texte signé par la coordination VIURE : ASPAHR, Alternatiba, Argelès nature environnement, Albères terres vivantes, ATTAC, Bien vivre en Vallespir, Bien vivre en Pyrenées catalanes, Citoyens pour le climat66, collectif antiogm66, Codal’Terre, Collectif El Brulls terres agricoles (CEBTA), la Confédération paysanne, EnCommun66, Greenpeace Narbonne, Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), La terre c’est nos oignons, Le Pacte de transition, Solidaires66, association pour la Sauvegarde de l’environnement du Tech et des Albères (SETA), SOS Nature Fenouillèdes